Comment éviter le mal de dos avec une chaise de bureau ?
Ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle le « mal du siècle ». Le mal de dos, ou lombalgie, touche une part considérable de la population active : plus de 4 actifs sur 5 déclarent en avoir déjà souffert pendant ou après leur journée de travail. Selon les données de l’Assurance Maladie, les lombalgies représentent 20 % des accidents du travail et sont à l’origine d’un cinquième des arrêts de travail, avec une durée moyenne d’arrêt de deux mois lorsqu’elles sont d’origine professionnelle.
A bureau, une sédentarité prolongée, des postures inadaptées et un mobilier mal ajusté peuvent être à l’origine de ces troubles, souvent chroniques. Mal assis, le salarié adopte des positions contraignantes qui sollicitent excessivement la colonne vertébrale, les lombaires ou la nuque.
D’où l’importance de travailler à la bonne hauteur, c’est-à-dire avec une chaise adaptée à sa morphologie et à la configuration du poste. Un fauteuil bien réglé participe non seulement à soulager la charge sur les disques intervertébraux, mais aussi à prévenir durablement les douleurs et les risques d’inaptitude professionnelle.

Quelle chaise de bureau pour ne plus avoir mal au dos ?
Pour prévenir durablement les douleurs dorsales, il est essentiel de choisir une chaise de bureau ergonomique conforme aux standards actuels. La norme NF EN 1335-1+A1, mise à jour en novembre 2022, fixe précisément les exigences dimensionnelles à respecter pour garantir un bon maintien du corps en position assise prolongée. Elle distingue trois types de sièges : le type A dispose du plus grand nombre de réglages (hauteur et profondeur d’assise, inclinaison du dossier, accoudoirs réglables…). Le type B en a moins, et le type C peu ou pas du tout. Il est donc préférable de limiter ce dernier à un usage occasionnel.
Au contraire, un siège de Type A est recommandé, car il permet une personnalisation fine en fonction de la morphologie de l’utilisateur. Par exemple, la hauteur d’assise doit pouvoir être réglée entre 40 et 51 cm, la profondeur entre 40 et 42 cm, et les accoudoirs ajustables en hauteur entre 20 et 25 cm au-dessus de l’assise.
Ces ajustements permettent de garder les pieds à plat, les cuisses parallèles au sol, le dos bien soutenu et les épaules relâchées, conditions essentielles pour limiter les tensions musculaires.
Adopter ce type de fauteuil, c’est s’offrir une solution concrète contre les troubles musculosquelettiques (TMS), et améliorer durablement le confort et la concentration au travail.
Quels types de chaises sont mauvaises pour votre dos ?
Certaines chaises de bureau mal adaptées peuvent à long terme nuire à la santé du dos. Ce sont généralement celles classées en type C selon la norme NF EN 1335-1+A1, c’est-à-dire des modèles peu ou pas réglables, conçus pour un usage ponctuel, mais souvent utilisés à tort de manière quotidienne. Leur manque de réglages empêche toute adaptation à la morphologie de l’utilisateur, ce qui rend difficile, voire impossible, l’adoption d’une posture saine.
Une mauvaise chaise pour le dos se reconnaît à plusieurs signes : absence de soutien lombaire, hauteur non ajustable, assise trop profonde ou trop dure, ou encore dossier rigide et mal profilé. Tous ces défauts nuisent à l’équilibre postural et entraînent des tensions chroniques dans le bas du dos, la nuque ou les épaules.
À l’inverse, une chaise ergonomique est conçue selon les principes de l’ergonomie, une discipline qui vise à adapter l’environnement de travail à l’utilisateur pour prévenir les troubles physiques. Elle propose des réglages fins (hauteur, inclinaison, profondeur, accoudoirs), un rembourrage adapté et un dossier qui suit la courbe naturelle de la colonne vertébrale.
Quelle est la meilleure position assise pour éviter le mal de dos ?
Pour s’épargner un mal de dos, le corps, de la tête au bassin, doit être bien aligné, une position naturelle et équilibrée que seule une chaise véritablement ergonomique permet de maintenir dans la durée. Pour commencer, les pieds doivent être posés à plat sur le sol, ou sur un repose-pieds si nécessaire, afin de stabiliser la posture et éviter toute pression excessive sur les cuisses. Les genoux doivent former un angle droit (90°), avec les cuisses parallèles au sol, pour favoriser une bonne circulation sanguine. Le dos doit rester bien droit, idéalement soutenu par un dossier avec soutien lombaire intégré, et légèrement incliné vers l’arrière entre 90° et 110°, ce qui réduit la pression sur les disques intervertébraux.
Les coudes doivent être fléchis à 90° ou un peu plus, proches du corps, et reposer sur les accoudoirs ou le bureau pour relâcher les épaules. Enfin, il faut veiller à maintenir la tête droite, dans le prolongement de la colonne vertébrale, avec l’écran d’ordinateur positionné à hauteur des yeux pour limiter les tensions cervicales.
Une chaise ergonomique bien réglée permet de respecter l’ensemble de ces repères posturaux et constitue un véritable atout pour prévenir les douleurs dorsales et maintenir un bon niveau de concentration au travail.

Comment bien se tenir sur une chaise de bureau ?
Les principes de l’ergonomie visent à réduire la fatigue et prévenir les douleurs, notamment celles liées au travail sur écran. Selon l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité), et sa fiche HST (Hygiène et Sécurité au Travail) intitulée "Comment régler son siège quand on travaille sur écran" (2014), il est essentiel d’ajuster plusieurs paramètres pour un confort optimal.
D’abord, les pieds doivent reposer à plat sur le sol et les cuisses être horizontales : ces précautions garantissent une bonne répartition du poids du corps et évitent toute compression sous les cuisses. L’angle entre le bras et l’avant-bras doit être d’au moins 90° afin de permettre un bon alignement des épaules et des poignets, surtout lors de l’utilisation d’un clavier ou d’une souris.
Si la table est réglable en hauteur, il faut adapter la chaise de bureau pour que les avant-bras reposent naturellement sur le plan de travail sans tension. En revanche, si la table est fixe et que l’angle des bras est trop fermé, l’INRS recommande d’ajuster la hauteur d’assise et d’utiliser un repose-pieds pour compenser (le Code du Travail stipule que l’employeur est tenu d’en fournir un lorsqu’un salarié le demande, article R45-42-9).
Enfin, le dossier de la chaise doit bien soutenir le dos, avec un appui lombaire ajusté pour épouser la courbure naturelle de la colonne vertébrale. Enfin, il est important que l’écran soit positionné à hauteur des yeux pour éviter toute tension cervicale.

Comment rendre une chaise de bureau plus confortable ?
Certains accessoires, vendus à l’unité, peuvent être ajoutés à une chaise de bureau afin d’en améliorer l’ergonomie, ou répondre à certains besoins spécifiques de l’utilisateur.
Les accoudoirs, souvent négligés, jouent pourtant un rôle-clé dans la prévention des tensions aux épaules et aux cervicales. Bien positionnés, ils permettent de soutenir les avant-bras et de relâcher la tension des bras.
Autre élément utile : la têtière, l’appuie ou repose-tête désignent peu ou prou le même type d’équipement. Ces extensions fixes ou réglables, positionnés en haut ou sur la façade avant du dossier, offrent un maintien à la nuque et préviennent les douleurs cervicales.
Enfin, l’ajout d’un coussin orthopédique, en mousse à mémoire de forme ou en gel, permet de corriger une assise trop ferme ou mal adaptée à la courbure naturelle du bassin. Ce type de coussin aide à réduire la pression sur le coccyx et le bas du dos, et favorise une posture plus droite et plus stable.
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